EILIANA- 29
- Eili
- Femme
- Elle
- Artiste
- Tattoueuse
Eiliana est une jeune femme menue, de petite taille. Elle fait environ 1m65, et à pour fâcheuse tendance de dessiner sur son corps. Elle aime la sensation des aiguilles qui traversent sa peau, pour y laisser une trace indélébile. Son teint, clair, ne s'est toujours pas habitué au désert dans lequel elle vit. Des tâches de rousseur viennent parsemer son teint, éclaircit par ses cheveux roux. Le soleil n'a jamais été son grand ami, et sa peau continue de le faire savoir en rougissant dès qu'elle s'expose trop longtemps. Elle couvre souvent ses cheveux d'un châle, ou d'un tissu quelconque. Elle aime porter des manches longues pour couvrir ses bras, bien qu'elle sache aussi profiter du soleil (mais jamais sans protection ou à l'ombre).
Elle n'est pas particulièrement sportive et n'a pas la carrure pour escalader les dunes. Menue, elle prend néanmoins soin de son corps et n'a pas de difficultés particulière pour s'alimenter ou pour profiter de la vie. Elle n'entraine pas son corps, ne fait pas de cardio, mais ne dit jamais non à des balades en fin de journée, profitant alors de la fraicheur de la nuit.
Son corps est couvert de cicatrices, fruit de ses nombreuses maladresses. Elle a toujours eu un faible pour la gravité et à donc tendance à faire tomber les objets, à tomber, à se cogner, bref à laisser une trace de son passage quelque part. Naturellement, avec son art, elle a apprit à dessiner sur le corps, à tracer des lignes et colorier les ombres. Son corps est le premier témoin de son apprentissage, de son évolution. Les tracés dans son dos, sur ses cuisses ou encore sur ses avants bras témoignent de sa vie. De ses rencontres. De ses peines, mais aussi de ses bonheurs. Fleurs, éclairs, arbres, ainsi que quelques phrases parcourent les courbes de son corps, flatteuses.
Eiliana est connue pour sa douceur et sa gentillesse. D'un calme olympien, elle sait faire face à la majorité des situations sans s'énerver, sans perdre patience. Elle fait preuve d'une véritable écoute attentive et choisit (ou non), de tenir compte de ce qu'elle entend. Douée d'une très grande relativité, elle prend rarement pour elle ce qu'elle entend, ou ce qu'elle voit. Rien n'est acquis dans la vie, ni même les personnes qui l'entoure. De ce fait, elle sait que ce qu'on lui dit à un moment donné, est vrai le moment concerné, plus une fois qu'il est passé. Elle a prit l'habitude de ne pas tout prendre pour elle, voire quasiment rien. Il est donc rare qu'elle se vexe, qu'elle s'énerve, ou qu'elle prenne quelque chose à coeur. C'est peut être son principal défaut : tout coule sur elle, comme l'eau d'un ruisseau. Elle ne sait pas prendre à coeur les événements importants, les remontrances ou les difficultés. Si elle ne peut pas faire quelque chose, alors elle ne le fait pas. Certes, elle va essayer, continuer un instant, mais s'acharner juste pour prouver son point, pour se battre, ou pour réussir quelque chose n'entre pas dans ses cordes.
Elle peut être considérée comme passive par certain.e.s, si l'on considère qu'il faudrait toujours être active dans sa vie. Elle aime voir le temps passer, voir les choses s'arranger naturellement, sans forcer pour y parvenir. Par contre, quand elle a une idée en tête, il est vrai qu'elle n'en démord que rarement. A sa défense, il est tellement rare qu'elle ai quelque chose en tête, en tout cas suffisamment pour s'y attacher, qu'il est donc plus simple pour elle de ne pas en décrocher.
Physique
Caractère
Eiliana n'a que peu de souvenirs de ses parents. Ils sont probablement décédés dans une Brume, comme beaucoup de membres de leurs communautés. Elle n'est d'ailleurs pas très causante à ce sujet. Probablement parce que sa génitrice n'a jamais été très présente, voire pas du tout. On lui a toujours dit qu'elle avait désirée son enfant et, comme il est très difficile d'en concevoir, elle n'a jamais remit en question cette supposition. Elle n'a juste aucun souvenir de cette dernière. Comme si elle n'avait jamais existé. Elle se souvient de la communauté qui a prit soin d'elle, qui l'a élevé. C'était quelque part, loin des Brumes qu'elle côtoie aujourd'hui. Elle serait bien incapable d'en retrouver le chemin d'ailleurs.
Au travers du désert, elle a sut apprendre à marcher, grimper, jouer et échanger avec chaque personne qu'elle rencontrait. Tout était toujours une source d'amusement quand elle était plus jeune. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours adoré courir, jouer dans le désert, dans l'eau de l'oasis. Elle montait aux arbres qu'elle trouvait sur sa route, grimpait dans les ruines qu'elle découvrait quand elle partait en exploration. Son enfance, a majoritairement été très heureuse. Si ce n'est, qu'elle a perdu ses deux géniteurices, dans une Brume. Elle ne se souvient pas énormément de ce moment. Elle croit, se souvenir en partie de la peine qu'elle a ressentit, mais c'est très flou dans son cerveau. Depuis, elle a toujours une part d'elle même plus nostalgique, plus discrète. Comme si ce jour là l'avait poussé à garder ses distances avec le reste du monde. Comme si, finalement, elle préférait ne pas s'attacher aux personnes qui l'entoure.
Quand elle a eu dix huit ans, contrairement à ses proches, elle ne savait pas du tout ce qu'elle ferait de sa vie. Comment allait-elle aider sa communauté ? Elle n'avait pas du tout envie de partir à la découverte du monde, de prendre le risque de se retrouver seule, loin du campement, perdue au sein d'une Brume. Elle n'envisageait pas non plus de soigner les autres. Entendre leurs pleurs, leurs douleurs, leurs craintes, devoir avoir la réponse à leurs questions, quand iels ignorent tellement de leur monde dans sa globalité ? C'était impensable. Elle ne se sentait pas du tout détentrice d'un grand savoir, alors érudite, ce n'était pas non plus envisageable. Et puis, un savoir à quel sujet ? Qu'avait-elle à offrir à ses dix huit ans ?
Alors, avec celles et ceux qui, comme elle, se questionnaient, iels sont parti.e.s. Prenant sur leurs épaules un sac, quelques vêtements, de quoi voir dans le noir, de quoi manger et iels sont allé.e.s à la découverte du monde. C'était pas vraiment son idée, mais qu'avait-elle d'autre à proposer ?
Comme souvent lors d'un départ, il n'y a pas eu de pleurs, ni d'effusion d'amour. Une simple constatation que la communauté se divisait. Eili ne parle pas souvent de cette partie là de sa vie, peut être parce qu'elle se souvient qu'iels sont parti.e.s à cinq et qu'iels n'étaient que deux quand iels ont croisé.e.s la communauté qu'iels ont rejoint.e.s. Elle ne se souvient d'ailleurs pas de tout. Parfois, quand la nuit tombe tôt et qu'elle a passé une mauvaise journée, ses nuits s'emplissent de cris, de pleurs, de désarroi. Elle ne sait pas si ce sont des cauchemards, ou des souvenirs. Cela fait si longtemps maintenant, qu'elle ne sait plus trop ce qui est vrai dans sa tête. Alors, elle préfère ne pas y penser.
Quand iels sont arrivé.e.s à l'Archipel, elle n'avait toujours pas de solution à son problème initial. Elle ne savait pas quoi faire, ni comment aider. Elle n'était pas vraiment une sportive, alors chercher à manger, ou explorer autour du campement ce n'était pas pour elle. Et leur voyage n'avait que conforter ce sentiment. Elle ne voulait pas partir à la découverte de l'inconnu. Alors, elle a choisit d'être artiste. Pas qu'elle ai un attrait particulier pour le dessin, mais parce qu'elle se sentait obligée de faire quelque chose de ses mains. Les artistes qu'elle a rencontré, eux, lui ont donné envie d'apprendre et de se dépasser. C'est comme ça, d'ailleurs, qu'elle a apprit le tatouage : grâce à la transmission d'un.e aîné.e. Sans iel, jamais elle n'aurait apprit à marquer le corps. C'est depuis lors qu'elle dessine, marque le monde de son art et remplit les corps de celleux qui le demande par leurs histoires.
Les jours passent et se ressemblent, et dans l'esprit d'Eiliana, tout semble se confondre.
Histoire
Le rôliste a la parole. Une partie pour le joueur et les questions que tu peux lui poser. c:
